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La fronde anti-CPE s'étend en France (图)

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mardi 14 mars 2006, 19h11

La fronde anti-CPE s'étend en France


PARIS (Reuters) - En réponse au soutien de Jacques Chirac à Dominique de Villepin, organisations étudiantes et lycéennes ont appelé à amplifier la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE).

Des étudiants ont reconduit de nombreux blocages d'université et organisé des manifestations un peu partout en France avec le renfort de lycéens.

A Paris, plusieurs milliers de manifestants ont convergé vers la Sorbonne, symbole de la contestation anti-CPE et de mai 68, à l'appel de la coordination parisienne des étudiants.

"On a appelé toutes les universités de Paris et d'Ile-de-France à ce rassemblement pour protester contre les violences policières et le CPE", a déclaré l'un des porte-parole, Alexandre Srydlender.

"Chirac a soutenu son Premier ministre, mais ça ne change rien au problème", a-t-il ajouté.

Des incidents ont éclaté en milieu d'après-midi entre le Collège de France et la Sorbonne, des groupes de jeunes lançant des bouteilles et des pierres sur les barrages de gendarmes mobiles, qui ont répliqué par des gaz lacrymogène.

"La Sorbonne aux étudiants", scandaient des jeunes manifestants, au nombre de 3 à 5.000 selon les sources. A plusieurs reprises, les manifestants ont tenté sans succès d'utiliser des barrières métalliques pour forcer les barrages policiers, ont rapporté des témoins.

D'autres actions étudiantes sont prévues jeudi dans l'attente d'une manifestation nationale samedi 18 mars avec le renfort des centrales syndicales.

"Nous sommes déterminés et confiants, il y a une montée en puissance de la mobilisation, nous sommes dans une dynamique importante", a déclaré à Reuters Bruno Julliard, président de l'Union des étudiants de France (Unef).

Dix-sept universités étaient "totalement bloquées" contre 14 lundi soir" et 28 universités étaient perturbées à des degrés divers contre 27 la veille, selon le ministère de l'Education nationale. L'Unef fait état de 59 universités en grève, contre 50 lundi, sur les 84 dans le pays, dont 38 totalement bloquées.

"LA LIMITE, LE RESPECT DE LA LOI"

Au niveau des lycéens, plus de 15 assemblées générales tenues à Paris ont "fait ressortir la détermination des élèves", selon le mouvement lycéen (FIDL, qui exige le retrait du CPE).

A Lyon, des référendums lycéens sur le CPE ont débuté mardi matin. A Villeurbanne, 309 votants sur 323 se sont déclarés opposés au projet gouvernemental, affirme le syndicat.

En province, de nombreuses universités ont reconduit la blocage et des milliers d'étudiants ont défilé dans les rues de plusieurs grandes villes.

Entre 3.000 étudiants et lycéens selon la police, 6.000 d'après les organisateurs, ont manifesté à Rennes contre le CPE autour de slogans comme "Villepin démission, on ne veut pas de contrats bidons".

A Rouen, environ 1.500 jeunes, dont un tiers d'étudiants en STAPS (sciences et techniques des activités sportives), ont bloqué les rues du centre-ville en improvisant des parties de volley-ball. Au Havre, un millier de lycéens ont défilé derrière des groupes musicaux.

A Lille, le mouvement a pris de l'ampleur avec le blocage des plus grands lycées de la ville (Montebello, Faidherbe, Baggio, Fénelon). Près de 2.000 étudiants et lycéens d'après la police, 4.000 selon les syndicats d'étudiants, ont manifesté.

A Aix-en-Provence, 300 étudiants, selon la police, ont organisé une marche funèbre devant la mairie pour "enterrer le droit du travail".

Le président de l'université Marc Bloch de Strasbourg, François-Xavier Cuche, a demandé à son tour le retrait du CPE dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre.

"Comme la plupart de mes collègues, je comprends pleinement l'inquiétude des étudiants. La confiance ne pourra s'établir que par et dans le dialogue", écrit-il notamment.

Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a appelé les étudiants à renoncer au blocage des universités.

"La limite, c'est le respect de la loi, c'est le respect des autres (...) J'appelle l'ensemble des étudiants, l'ensemble de la communauté universitaire à faire en sorte que sur l'ensemble du territoire les cours soient assurés", a-t-il dit lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.



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