遐想
风的气息如此甘甜,
唤醒林中半开玫瑰,
之后吹遍山峦平原,
滋养万物弹指一挥。
百合以及红马鞭草,
从他指尖上面开绽。
在它杯里都乐陶陶,
皆在其声之中发颤。
都是植物脆弱一般,
伴随颤抖退缩、逃窜。
那吻会使它们受伤。
我知道悲伤的灵魂,
如同植物一样灵敏,
幸福导致它们死亡。
Le zéphir à la douce haleine
Entr'ouvre la rose des bois,
Et sur les monts et dans la plaine,
Il féconde tout à la fois.
Le lys et la rouge verveine
S'échappent fleuris de ses doigts.
Tout s'enivre à sa coupe pleine
Et chacun tréssaille à sa voix.
Mais il est une frêle plante
Qui se retire et fuit tremblante.
Le baiser qui va la meurtrir.
Or, je sais des âmes plaintives
Qui sont comme les sensitives,
Et que le bonheur fait mourir.
by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), no title, written 1839, appears in Les Cariatides, in Amours d'Élise - Feuillets détachés, no. 5