忆秦娥-意译L’Étranger 陌生人, 天涯沦落无一亲。 无一亲, 勿需国度, 何必娇姻。 眼前粪土视足金, 心中世界惜浮云。 惜浮云, 任来任往, 随隐随寻。 原文 (在下自录了一个法文朗读,好奇者可试听)
L’Étranger Charles Baudelaire (1821-1867) — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? — Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. — Tes amis ? — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. — Ta patrie ? — J’ignore sous quelle latitude elle est située. — La beauté ? — Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle. — L’or ? — Je le hais comme vous haïssez Dieu. — Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ? — J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! 直译: 神秘莫测的人,你说说,你最喜欢谁?父亲、母亲还是姐妹兄弟? 我没有父亲,也没有母亲,没有姐妹,也没有兄弟。 那朋友呢? 你说的这话我至今也不解其意。 你的祖国呢? 我不知道她位于何方。 美人呢? 如果她是女神和不朽者,我愿意爱她。 黄金呢? 我讨厌它,就像你讨厌上帝一样。 唉,不寻常的异乡人,那你喜欢什么? 我喜欢云……飘过的云……那边……多美的云啊!
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